Parlons formulaires.
Et oui, je sais, ce n’est pas l’excitation qui vous submerge.
Globalement, je crois que personne n’aime les formulaires.
Qu’on les aime ou qu’on les déteste, des inscriptions à la collecte des paiements, les formulaires font bel et bien partie de notre quotidien. Un formulaire signifie collecte de données auprès de toute personne qui interagit avec votre entreprise.
Un formulaire est considéré comme bien conçu lorsqu’il engage plutôt qu’il ne frustre votre utilisateur, et s’il vous fournit les données dont vous avez besoin.
Un formulaire se compose de différentes parties. Et la création d’un formulaire qui fait ce qu’il doit faire repose sur des règles, des principes, la logique – et aussi un peu de chance.
Voici listé ici quelques solutions éprouvées pour structurer les formulaires en ligne afin qu’ils fonctionnent réellement.
Une simplicité trompeuse
Un formulaire, cela paraît simple. Quelques champs de formulaire, un peu de texte, quelques boutons. Est-ce vraiment plus que cela ?
En fait, oui.
Un formulaire bien conçu semble simple pour l’utilisateur. Mais derrière l’apparente simplicité se cache un éventail de prises de décision, de peaufinage, de formulation prudente et de stratégies réfléchies.
Un ensemble de choses qui sont nécessaires pour créer un formulaire qui recueille les données dont vous avez besoin. Sans ces éléments, il est probable que votre formulaire ne sera pas efficace.
C’est comme avec les Lego, cela ne tient que si la base est bien conçue. Cela repose sur l’architecture. Bases solides, bonne structure et une attention portée aux détails.
Il y a cinq règles essentielles à garder à l’esprit lorsque vous créez un formulaire.
1. Commencez par les questions, en partant de la base.
C’est toujours comme avec les Lego, l’organisation de votre formulaire doit être générée par les questions. Ce sont les questions qui construisent un formulaire, quand on part de zéro : elles représentent la base.
Faire une liste de questions est donc un bon point de départ.
J’encourage toujours nos utilisateurs à commencer par noter toutes les questions qui leur viennent à l’esprit lorsqu’ils réfléchissent à élaborer un formulaire à une fin spécifique.
Formulez des questions appropriées, avec un point d’interrogation à la fin. Donnez-vous le temps de le faire. Il peut être judicieux de demander à des collègues de se joindre à vous et d’ajouter leurs questions.
2. Éliminez toutes les questions dont vous n’avez pas besoin.
Supprimer les questions inutiles est essentiel car ce dont vous avez besoin avant tout, c’est de la coopération de vos utilisateurs les personnes qui prendront le temps de remplir le formulaire.
Quelles sont les chances que ces personnes aient du temps à perdre sur quelque chose dont elles ne voient pas l’utilité ? Probablement aucune.
Alors ne contrariez pas vos utilisateurs en leur faisant perdre leur temps. Ne conservez dans votre formulaire que ce que vous avez vraiment besoin de savoir. Puis reformulez chacune de ces questions aussi succinctement que possible, sans sacrifier la clarté.
Chaque fois que votre utilisateur ne comprend pas une question ou ne sait pas ce qu’on attend de lui, le risque qu’il abandonne augmente considérablement.
Chaque question supplémentaire aura une incidence sur le taux de conversion d’un formulaire et la probabilité qu’un utilisateur le remplisse. Si une information ne vous est pas indispensable, ne la demandez pas.
3. Organisez vos questions en groupes
Une fois que vous avez réduit et rationalisé votre liste de questions, divisez-les en groupes et sous-groupes si nécessaire.
L’organisation des questions en groupes aidera à créer une logique et un flux, ce qui aidera votre utilisateur à progresser dans le formulaire. Cela rendra également l’ensemble des questions plus digeste et réduira le facteur lassitude.
Voici quelques possibilités de questions de regroupement :
- Un grand formulaire peut être divisé en plusieurs sections.
- Les questions groupées peuvent être ignorées en définissant un paramètre de logique conditionnelle.
- Une série de questions peut être répétée sur plusieurs unités, par exemple, pour les différents membres d’un foyer.
- Un ensemble de questions peut être affiché ensemble sur le même écran lors de la saisie des données.
Vous pouvez marquer chaque groupe (un ensemble de questions) comme thématique avec un en-tête court et informatif en haut de chaque section (par exemple, coordonnées – détails personnels – expérience de travail). Cela permet à l’utilisateur de comprendre rapidement le formulaire pour voir le type d’informations qu’il devra fournir. Tout cela mènera à des groupes de questions concises, réfléchies et claires. Certains de ces groupes seront plus volumineux ou plus légers. Vous pouvez avoir des questions orphelines. Cela fonctionne aussi.
4. Organisez vos questions de manière logique
Même si vous avez plus d’une question par page, votre utilisateur devra y répondre une par une.
Chaque section du formulaire doit pousser les utilisateurs vers la suivante. Cela signifie que vous devez classer les groupes et les questions au sein des groupes, dans un ordre logique et cohérent.
Donc, “Qui êtes-vous ?” viendra avant “Où habitez-vous ?”, question qui à son tour viendra avant “Quelle expérience avez-vous ?”.
Sur un formulaire de paiement, vous commencez par demander les données personnelles, puis continuez par les informations relatives à l’expédition et terminez par demander le paiement. Si vous demandez aux utilisateurs de payer en premier, ils seront beaucoup moins susceptibles de le faire.
Parfois, les questions devront être posées dans un ordre précis car elles n’ont pas de sens hors contexte.
En règle générale, essayez d’échelonner les questions de facile à difficile. Cela aide les utilisateurs à parcourir les questions plus rapidement et les motive à continuer.
Pensez bien à être radical lorsqu’il s’agit d’éliminer les questions inutiles. Vous pouvez toujours poser des questions facultatives après qu’un formulaire est rempli – vous aurez de bien meilleures chances d’obtenir un taux de réponse plus élevé de cette manière.
Par exemple, des questions telles que “Comment avez-vous entendu parler de nous pour la première fois ?” où “Souhaitez-vous obtenir des informations supplémentaires sur nos services ?” seront considérées comme moins invasives lorsqu’elles sont présentées comme des questions complémentaires facultatives.
Chacune de vos questions est la moitié d’un tout. L’autre moitié est fournie par vos utilisateurs. Vous pouvez voir la façon dont vous construisez votre formulaire comme un modèle de conversation, par exemple.
Le plus important à garder à l’esprit est qu’il y a quelqu’un d’autre avec qui vous devez vous engager et qui doit interagir avec vous. C’est ce qui guidera vos décisions quant à l’ordre des questions sur votre formulaire.
5. Créez du mouvement au sein de votre formulaire
La dernière règle est qu’il doit y avoir un mouvement dans votre formulaire.
Chaque étape doit préparer l’utilisateur à la suivante. En substance, votre formulaire devient une histoire que vous co-écrivez avec vos utilisateurs.
La façon dont vous construisez et organisez votre formulaire doit présenter une forme de narration – et cette narration sera une partie importante de ce qui motive votre lecteur à continuer à lire.
Qui sera votre interlocuteur qui créera le formulaire avec vous ? Telle est la question à garder à l’esprit lorsque vous créez le formulaire. Les formulaires ne sont pas seulement des données sans queue ni tête – ils concernent des personnes intelligentes.
Les éléments clés d’un formulaire
Un formulaire à un objectif primordial : amener l’utilisateur à le remplir. Un élément essentiel pour qu’il le fasse effectivement consiste à le guider et à lui expliquer :
a) Quel genre de formulaire il a à remplir,
b) Ce qu’il peut accomplir en le remplissant.
Soyons réalistes, peu de personnes prendront le temps de lire une description détaillée quant à l’objet d’un formulaire, vous devez donc rédiger une description concise. C’est pourquoi le titre est si important.
Faites en sorte que le titre de votre formulaire soit attirant, clair et informatif. Ne gaspillez pas vos mots, allez droit au but. Vous voulez que votre lecteur se souvienne de l’objectif du formulaire au fur et à mesure qu’il le remplit.
Un bon formulaire ne démarre pas brusquement : il aura une page d’accueil. Cela ne se terminera pas brusquement non plus : cela se terminera par une expression de remerciement. Assurez-vous de ne pas sauter ces deux parties.
Certains formulaires nécessitent de fournir plus d’efforts que d’autres. Par exemple, certains demanderont à l’utilisateur de vérifier des documents externes (par exemple, des passeports). Certains formulaires prendront beaucoup de temps à terminer.
Ne jetez pas cela sur votre utilisateur à mi-chemin car cela l’ennuiera et le démotivera. Dans le cas d’un formulaire plus élaboré ou plus exigeant, donnez une brève description initiale de ce à quoi ils peuvent s’attendre dès le début.
Considérations techniques
Types de champs de données
Choisir le bon diviseur
Il est essentiel de choisir le bon type de diviseur pour votre formulaire. En fonction de la longueur d’un formulaire, cela peut être très minime.
Notre nouveau produit, les Formulaires à Cartes Jotform, présente chaque question séparément. Mais dans le cas des formulaires traditionnels, placer des diviseurs (pour diviser visuellement les sections) évite que l’utilisateur ne se sente débordé.
Générer des distinctions entre les groupes ne nécessite pas beaucoup de différence visuelle. En fait, trop de contraste peut distraire les gens et les empêcher de comprendre le formulaire. L’accent doit toujours être mis sur le contenu d’un formulaire plutôt que sur sa présentation.
Comme le souligne Edward Tufte, expert en conception d’information :
L’information se compose de différences qui font la différence.
Fondamentalement, tout élément visuel qui ne signifie pas activement quelque chose est délétère pour le message.
Pages multiples, ou une seule page ?
Vaut-il mieux regrouper chaque sujet sur une seule page ou les répartir sur une série de pages ? Combien de pages devrait-il y avoir ? La réponse est… que cela dépend.
Certains types de formulaires fonctionnent mieux avec plusieurs sections sur une page, tandis que d’autres fonctionnent mieux avec différentes pages, en fonction de la longueur et du contenu, et du modèle mental des utilisateurs.
Lorsque des sujets distincts sont suffisamment courts pour tenir dans quelques sections, une seule page fonctionnera probablement mieux. Lorsque chaque section commence à être longue, plusieurs pages peuvent être nécessaires pour interrompre le flux et le rendre moins long.
Lorsque nous avons eu l’idée des formulaires à cartes, l’équipe Données de Jotform a mené des recherches sur le taux de conversion (affichage du formulaire/taux de soumission réussie) de nos nouveaux formulaires à cartes. L’étude a montré que même dans les formulaires courts (jusqu’à 7 à 8 champs), poser des questions sur une seule page offrait un meilleur taux de conversion.
Compte tenu de la configuration particulière de ce format, nous avons également ajouté une page de résumé et une barre de progression. Cela affiche le nombre de questions restantes et celles qui ont été complétées, ce qui motive les utilisateurs et les encourage à terminer le formulaire avec la ligne de progression par points.
Faites la distinction entre actions primaires et secondaires
Regrouper les questions présente également l’avantage de faire la distinction entre les actions primaires et secondaires. Les actions principales et secondaires permettent aux utilisateurs de remplir des formulaires sans rencontrer de difficultés.
Par exemple, l’action principale consiste à remplir le formulaire via le bouton “Suivant”. L’action secondaire vous permet, si nécessaire, de revenir en arrière, via un bouton “Précédent”.
Mais il existe également d’autres exemples d’actions secondaires utiles, par exemple, “Enregistrer et continuer plus tard”, “prévisualiser”, “exporter” et “réinitialiser”.
Avantages de l’utilisation de groupes d’entrées et d’entrées flexibles
Enfin, il y a la question des entrées flexibles et des champs obligatoires à la validation du formulaire.
Validation du formulaire = champ obligatoire, par exemple, le nom de l’utilisateur.
Ces champs-là doivent toujours être bien visibles. Cependant, lorsqu’une entrée est flexible, il peut être utile d’offrir la possibilité de réduire le champ pour minimiser l’effet de saturation.
Considérez attentivement le bon champ de saisie pour le type de réponse que vous recherchez. Serait-ce oui ou non ? Une sélection prédéfinie ?
Dans la mesure du possible, donnez des exemples ou des options pour aider les gens à répondre rapidement aux questions. Avoir des réponses prédéfinies ou des questions oui/non vous aidera également à collecter et analyser les données plus facilement.
Vous pouvez toujours ajouter une section “autre” si nécessaire.
De même, n’oubliez pas d’indiquer quels champs sont facultatifs et lesquels ne le sont pas. Le symbole (*) est bien compris comme indiquant un champ “obligatoire”.
En conclusion
Oui, les formulaires sont là pour collecter des données, mais ils le font via un processus de collaboration entre vous et vos utilisateurs. Bien construire son formulaire n’est pas un processus mécanique : cela implique de réfléchir à ce que vous essayez d’obtenir et à la meilleure façon d’y parvenir.
Cela signifie, entre autres, de réfléchir au type de données qui sera le plus utile pour répondre aux questions posées. Les formulaires ciblés sont les plus susceptibles de produire des résultats exploitables.
Concevoir un formulaire efficace est un processus créatif, mais les formulaires ne sont pas un endroit pour s’étaler. Conservez-les aussi simples que possible, courts et ciblés. Bonne chance.
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